mardi 29 mars 2016

Réforme et transformations de la formation professionnelle : où en sommes-nous ?



La réforme de la formation professionnelle engagée par la loi du 5 mars 2014 a renforcé les obligations en matière de certification : ainsi, à l’exception de l’accompagnement à la VAE et des formations visant l’acquisition du "socle de connaissances et de compétences", l’accès au compte personnel de formation (CPF) qui depuis la réforme remplace le droit individuel à la formation (DIF) n’est ouvert qu’aux seules formations enregistrées au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) ou inscrites à l’inventaire du RNCP, ainsi qu’aux certifications de branche.

En conséquence, les organismes collecteurs des fonds de la formation professionnelle (Opca) sont de plus en plus nombreux à n’accepter la prise en charge de projets de formation au titre de la période de professionnalisation pour les salariés en activité que pour des formations diplômantes ou certifiantes :

  • soit issues de branches professionnelles sous la forme de certificats de qualification professionnelle,

  • soit enregistrées au RNCP.


Ces mutations voulues par la réforme de la formation professionnelle incitent fortement les organismes de formation à réinterroger leur modèle pédagogique et économique dans 3 directions :

  • Inscrire leur offre de formation dans les logiques de certification,

  • Développer des formations hors temps de travail, en relation avec le déploiement du compte personnel de formation,
  • Envisager de nouvelles modalités pédagogiques de type  e–learning, blended learning ou encore social learning. Pour ce faire, il est nécessaire de se mettre aux MOOC, au COOC ainsi qu'aux procédés de gamification.


En effet, la reconnaissance de la formation ouverte et à distance (FOAD) par la loi du 5 mars 2014 permettra, dans les années à venir, le développement de nouvelles modalités d’apprentissage.
A l’identique, la fin de l’imputabilité des actions de formation devrait permettre de développer des modalités pédagogiques innovantes, comme les formations en situation de travail, dans le cadre desquelles les organismes de formation vont devoir se placer dans une logique d’accompagnement vis-à-vis des entreprises.
Les nouvelles règles de financement invitent les Opca à passer d’une logique de collecte de fonds à une logique d’aide individualisée aux entreprises qui sont libres de leur verser ou non des cotisations.

Bien que tournée vers une indispensable modernisation de la formation professionnelle, la réforme pourrait aussi conduire à une diminution des organismes de formation en France.

C’est dans ce contexte qu’Actions Formations fait tout son possible pour moderniser ses outils de formation : e-learning, blended learning, simulation professionnelle, analyse de la pratique.
Pour en savoir plus, consultez notre site web.

Source : AMICE (Laurent), Journal du net, « Le marché de la formation professionnelle à l’heure de la recomposition », [en ligne] disponible sur < http://www.journaldunet.com/management/expert/63552/le-marche-de-la-formation-professionnelle-a-l-heure-de-la-recomposition.shtml > consulté le 27/03/2016

vendredi 18 mars 2016

Comment financer un projet d'amélioration des conditions de travail ?


Le Fonds pour l'amélioration des conditions de travail (Fact) a pour objet de promouvoir et soutenir, au moyen d'une aide financière, versée sous forme de subvention dans le cadre d’une procédure d’appel d’offre, des projets d'expérimentation sur le champ de l'amélioration des conditions de travail.

Pour la première fois cette année, l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) crée dans le cadre du Fact un appel à projet sur le thème « Qualité de vie au travail et numérique ».

Les actions éligibles devront s’inscrire au moins dans l’un des axes suivants :
• Les démarches de prévention des risques professionnels liés aux transformations numériques.
• Les démarches d'innovations en matière de conception et d'organisation en lien avec des transformations numériques ou le numérique comme vecteur d'amélioration de la QVT.
• Les projets centrés sur les liens entre management et numérique avec des actions pour soutenir les managers impactés par ces transformations et chargés de les mettre en œuvre.

Les acteurs qui peuvent bénéficier de cette subvention sont les suivants :
• les entreprises ou associations dont l’effectif est inférieur à 300 salariés,
• les organisations professionnelles ou interprofessionnelles de branches nationales ou leur représentation régionale ou locale.

Les projets financés par le Fact doivent mener des actions destinées à :
• favoriser et accompagner les expérimentations en matière de qualité de vie au travail,
• renforcer la prévention des risques professionnels et encourager les politiques de promotion de la santé au travail,
• prévenir la pénibilité afin de favoriser un maintien durable en emploi et la qualité des parcours professionnels,
• faire monter les acteurs de l'entreprise en compétence sur les questions de management du travail,
• orienter le processus de production des méthodes et des outils pour répondre aux attentes des entreprises du territoire ou de la branche professionnelle.

Les coûts pris en charge ne concerneront en aucun cas les investissements mais les types de dépenses suivants :
• coûts liés à l'expérimentation et à la capitalisation,
• coûts liés à l'animation et au temps consacré à la conduite du projet  dans le cadre d’une action collective,
• coûts liés aux transferts de l'action innovante dans le cadre d’une action de branche.

Les dossiers téléchargés en ligne devront être déposés au plus tard le 25 avril 2016.

Les appels à projets sont communiqués sur les sites de l’Anact et des Aract et relayés par  les partenaires institutionnels et opérationnels du réseau Anact – Aract, deux mois avant la date limite de dépôt des candidatures. Les projets sont examinés par une commission de sélection et une réponse est transmise aux porteurs de projets dans un délai maximum d’un mois.
La commission est souveraine, aucun recours n’est recevable contre les décisions de refus, ou d’acceptation partielle de financement d’un projet.
Pour chaque subvention attribuée, l’Anact et le ou les porteurs du projet retenu s’engageront par une convention précisant les modalités de versement de l’aide financière, le programme de réalisation de l’action et ses modalités d’évaluation.


Un prochain appel à projet est prévu pour septembre 2016 sur le thème « Prévention de la pénibilité ».


Actions Formations peut vous aider dans vos démarches qualité de vie au travail, n’hésitez pas à nous contacter.


Pour en savoir plus, retrouvez le dossier complet sur le site de l’Anact.

Sources : ANACT, Financer un projet d’amélioration des conditions de travail, 8 novembre 2015, [en ligne] disponible sur < http://www.anact.fr/services-outils/services/financer-un-projet-damelioration-des-conditions-de-travail-fonds-fact > consulté le 16 mars 2016

mercredi 9 mars 2016

Un nouveau métier est né : accompagnant éducatif et social



Le métier d’accompagnant éducatif et social (AES) a vu le jour au début de l’année grâce au décret n° 2016-74 du 29 janvier 2016 (JO du 31 janvier 2016), ce diplôme remplace ceux d'auxiliaire de vie sociale (AVS) et d'aide médico-psychologique (AMP).

L’auxiliaire de vie sociale, « réalise une intervention sociale visant à compenser un état de fragilité, de perte d’autonomie ou de difficulté dû à l'âge, la maladie ou le handicap par une aide dans la vie quotidienne. Il/Elle favorise ainsi le maintien de la personne au domicile et évite son isolement. Il veille à la préservation ou à la restauration de l'autonomie de la personne et l'accompagne dans sa vie sociale et relationnelle.
L’auxiliaire de vie sociale aide à faire. Cela signifie qu’elle stimule, accompagne, soulage, explique comment faire mais aussi qu’elle fait à la place de quelqu’un qui est dans l’incapacité de faire seul. »

L’aide médico-psychologique « exerce une fonction d'accompagnement et d'aide dans la vie quotidienne. Il intervient auprès de personnes dont la situation nécessite une aide au développement ou au maintien de l'autonomie sur le plan physique, psychique ou social. »

Il s’agit donc de deux métiers dont les caractéristiques étaient très proches, l’auxiliaire de vie sociale plus spécialisée dans l’accompagnement quotidien, quand l’aide médico-psychologique accentuait davantage l’aide quotidienne sur le besoin d’accompagnement psychologique et dans les rapports sociaux lorsque ceux-ci étaient difficiles.

Désormais, les compétences de ces deux métiers seront donc réunies en un seul, plus transverse : accompagnant éducatif et social (AES). 

Ainsi, les titulaires du diplôme d'Etat d'AMP ou du certificat d'aptitude aux fonctions d'aide médico psychologique sont, de droit, titulaires du diplôme d'Etat d'accompagnant éducatif et social, spécialité "accompagnement de la vie en structure collective".
 
L'arrêté du 29 janvier 2016 détaille les modalités d'accès à la formation conduisant au diplôme d'accompagnant éducatif et social, le contenu et l'organisation de cette formation, les modalités de certification et la validation des acquis de l'expérience (VAE). À la lecture du contenu de ce diplôme, il conviendra de rester vigilant sur le rôle des futurs diplômés au sein des EHPAD, notamment tant que les budgets ternaires grouperont sur la même ligne budgétaire AS/AMP, ou plutôt AS/AES !

Actions Formations peut vous préparer aux épreuves des concours de ce nouveau diplôme. N’hésitez pas à nous contacter !

Sources : JOURNAL OFFICIEL DU 31 JANVIER 2016, Decret n° 2016-74 du 29 janvier 2016, [en ligne] disponible sur < https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000031941461 > consulté le 08/03/2016




Arrêté du 29 Janvier 2016 relatif à la formation conduisant au diplôme d'Etat d'accompagnant éducatif et social, [en ligne] disponible sur < https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000031941478&dateTexte=&categorieLien=id

> consulté le 08/03/2016



VIATTE Juliette, Le métier d'auxiliaire de vie sociale, [en ligne] disponible sur < http://www.agevillagepro.com/article-7089-1-le-metier-d-auxiliaire-de-vie-sociale.html > consulté le 08/03/2016



VIATTE Juliette, Le métier d'aide médico-psychologique, [en ligne] disponible sur < http://www.agevillagepro.com/article-7086-1-le-metier-d-aide-medico-psychologique.html > consulté le 08/03/2016