Depuis
2012, les acteurs de la santé au travail ont vu leurs statuts modifiés par le
décret du 30 janvier. L’équipe pluridisciplinaire composée de cinq types
d’acteurs différents doit se soumettre à un certain nombre de règles que nous
allons détailler. Ces dernières peuvent modifier les exigences au niveau de la
formation continue du personnel concerné.
1. Le médecin du travail
Animateur
et coordonnateur de l’équipe pluridisciplinaire, il était précédemment recruté
à condition d’avoir obtenu un diplôme spécifique en médecine du travail. Depuis
juillet 2012, il n’est plus soumis à cette condition de formation et a pour
seule obligation la transmission de ses titres à l’inspection médicale du
travail lors de sa prise de poste.
·
Les collaborateurs
médecins
Le
service de santé au travail ou l'employeur peut recruter des collaborateurs
médecins. Ces derniers doivent suivre
une formation en vue d’obtenir une qualification en médecine du travail auprès
de l’ordre des médecins. Ils sont encadrés par le médecin du travail qu’ils
assistent dans ses missions.
·
Les internes
en médecine du travail
Les
services de santé au travail peuvent accueillir des étudiants inscrits en
deuxième cycle des études médicales.
Ces
internes peuvent être autorisés à exercer la médecine du travail en
remplacement d’un médecin du travail temporairement absent ou, dans l’attente
de la prise de fonction d’un médecin du travail.
Le médecin
du travail peut « confier certaines activités, sous sa responsabilité, dans le
cadre de protocoles écrits, aux infirmiers, aux assistants de service de santé
au travail ou, lorsqu'elle est mise en place, aux membres de l'équipe
pluridisciplinaire.». (Nouvel article
R.4623-14 du Code du travail).
2. Le personnel infirmer
L’infirmier
est recruté à condition de posséder le diplôme d’Etat correspondant. Dans les
douze mois suivant son embauche, il doit suivre une formation spécialisée en
santé au travail.
En
présence d’un médecin du travail dans l’entreprise, l’infirmier assure ses
missions en coopération avec ce dernier. Lorsque le médecin du travail du
service de santé au travail interentreprises intervient dans l’entreprise, il
lui apporte son concours. L’équipe pluridisciplinaire se coordonne avec lui.
Les
établissements industriels de plus de 200 salariés sont tenus d’avoir au moins
un infirmier du travail. Pour les autres établissements, cette obligation
n’existe que si l’effectif est supérieur ou égal à 500 salariés.
Au
sein des services de santé interentreprises, les missions de l’infirmier sont
exclusivement préventives à l’exclusion des situations d’urgence.
3. L’intervenant en prévention des risques professionnels (IPRP)
Lorsque
le service de santé au travail ne dispose pas des compétences techniques
nécessaires à son intervention, il fait
appel, le cas échéant, à un intervenant en prévention des risques
professionnels. Ce dernier a des compétences techniques et organisationnelles
en matière de santé et de sécurité au travail.
Poursuivant
un objectif exclusif de prévention, l'IPRP participe à la préservation de la
santé et de la sécurité des travailleurs et à l'amélioration des conditions de
travail. Dans ce cadre, il assure des missions de diagnostic, de conseil,
d'accompagnement et d'appui, et communique les résultats de ses études au
médecin du travail.
4. L’assistant en santé au travail
L’assistant
de santé au travail exerce dans les services interentreprises où il apporte une
assistance administrative aux autres membres de l’équipe pluridisciplinaire
dans leurs activités.
Source : CZUBA (Céline), Zoom sur les décrets relatifs à la médecine du travail (1), février 2012, disponible sur <www.istnf.fr>
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