1. La visite d’embauche :
Elle
aura toujours lieu avant l’embauche ou au plus tard avant l’expiration de la
période d’essai.
Les
conditions dans lesquelles elle n’est pas obligatoire restent inchangées dans les
cas suivants :
-
Emploi identique
-
Possession par le médecin du travail de la fiche
d’aptitude.
Par
ailleurs, elle ne sera pas non plus obligatoire si aucune inaptitude n’a été
reconnue lors du dernier examen médical ayant eu lieu au cours des 24 mois
précédents, s’il s’agit du même employeur (au lieu de 12 mois), ou des 12 mois
précédents si le salarié a changé d’entreprise (au lieu de 6 mois).
2. Les visites périodiques
Elles
auront toujours lieu tous les 24 mois sauf cas particuliers. La visite médicale
pour aussi être demandé par l’employeur ou par le salarié lui-même.
3. La surveillance médicale renforcée
Les
salariés visés par ce dispositif ont été plus clairement identifiés, notamment
ceux qui sont exposés à des substances dangereuses :
- Amiante,
- Rayonnements ionisants,
- Plomb dans certaines conditions,
- Risque hyperbare,
- Bruit dans certaines conditions,
- Vibrations dans certaines conditions,
- Agents biologiques des groupes 3 et 4,
- Agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction des catégories 1 et 2.
Les autres salariés concernés restent les mêmes :
- Travailleurs âgés de moins de dix-huit ans,
- Femmes enceintes,
- Travailleurs handicapés.
Le médecin du travail fixe la fréquence des visites qui pourra dépasser les 12 mois mais pas les 24 mois.
4. La visite de pré-reprise
La
VPR favorise le maintien dans l’emploi des salariés en arrêt de travail d’une
durée de plus de 3 mois. Au cours de cet examen, le médecin du travail peut
recommander des aménagements du poste de travail, préconiser un reclassement,
des formations ou une réorientation professionnelle en vue d’un reclassement…
À
moins que le salarié s’y oppose, le médecin informe ensuite l’entreprise de ses
recommandations.
5. La requalification de la VPR en VR
La visite de pré-reprise ne se substitue pas à la visite de
reprise, elle aussi obligatoire.
Cependant, en cas d’inaptitude, la VPR dispense de
l’exigence d’une procédure en deux visites médicales, si la première VPR a eu
lieu moins de 30 jours avant le premier examen de reprise.
6. La visite de reprise
La
VR a plusieurs objectifs :
- Délivrer l’avis d’aptitude médicale du salarié à reprendre son poste,
- Préconiser l’aménagement, l’adaptation du poste ou le reclassement du salarié,
- Examiner les propositions d’aménagement, d’adaptation du poste ou de reclassement faites par l’employeur à la suite des préconisations émises par le médecin du travail lors de la visite de pré-reprise.
La VR a lieu :
- Après un congé maternité,
- Après une absence pour cause de maladie professionnelle,
- Après une absence d’au moins 30 jours pour cause d’accident du travail (au lieu de 8 jours), de maladie ou d’accident non professionnel (au lieu de 21 jours).
En revanche, la VR ne sera plus pratiquée en cas d’absences répétées de courte durée.
L’employeur
demande au service de santé au travail d’organiser la VR dans un délai de 8
jours à compter de la reprise du travail par le salarié.
La
visite de reprise met fin à la suspension du contrat de travail.
En
ce qui concerne les cas particuliers des entreprises utilisatrices et
entreprises extérieures, des travailleurs temporaires, saisonniers, et des
salariés de l’association intermédiaire, les dispositions spécifiques ont elles
aussi évolué, poursuivant toujours le but de mieux assurer le maintien de
l’aptitude médicale du salarié.
7. La contestation de l’avis médical
En
cas de constatation d’inaptitude par le médecin du travail, le Code du travail
impose, depuis 2012, un délai pour contester cet avis devant l’inspection du
travail. C’est sur l’avis médical d’inaptitude que ces délais et voies de
recours apparaissent désormais.
Le
recours doit être motivé et adressé à l’inspecteur du travail concerné dans un
délai de deux mois par lettre recommandée avec avis de réception.
Ces
mesures viennent renforcer la qualité de vie au travail qui est l’une des
activités mises en avant par Actions Formations.
Source : CZUBA (Céline), Zoom sur les décrets relatifs à la médecine du travail (1), février 2012, disponible sur <www.istnf.fr>
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire